🚩 Le livre dont tout le monde parle « Jobs à la con »

Vous êtes-vous déjà demandé si votre job était utile ?

🚩 Le livre dont tout le monde parle « Jobs à la con » par Sylvie Gendreau, le blog du Nouveau leadership

🚩 Le livre dont tout le monde parle « Jobs à la con » par Sylvie Gendreau, le blog du Nouveau leadership

Et si la réponse est non…

Vous êtes-vous pleinement conscient des conséquences que cela peut avoir sur votre santé physique et mentale ?

Si cela peut vous réconforter, dites-vous que vous n’êtes pas seul. Dans son ouvrage, qui soit dit en passant a fait beaucoup de bruit, Bullshit Jobs, David Graeber met à mal la prédiction du célèbre économiste John Maynard Keynes qui, en 1930, prédisait que d’ici la fin du vingtième siècle les progrès technologiques permettraient d’instaurer la semaine de travail de quinze heures. Si, sur le plan technique, Keynes avait raison, il faut toutefois admettre qu’en pratique cela ne s’est pas produit.

Au contraire, de multiples moyens techniques ont été déployés pour nous faire travailler encore plus et pire, des emplois inutiles ont dû être créés. De sorte que des populations entières consacrent la totalité de leur vie professionnelle « à effectuer des tâches dont elles pensent secrètement qu’elles n’ont pas vraiment lieu d’être. »

Comment en est-on arrivé là ?

Le plus étonnant, c'est que l’explication n’est pas d’ordres technologique ni économique. Les raisons pour lesquelles nous effectuons des tâches inutiles, qui nous prennent de plus en plus de temps et qui de surcroît sont de moins en moins bien payées, sont de nature morale et politique. Greaber explique que la classe dirigeante a vite compris « qu’une population heureuse, productive et jouissant de temps libre est un danger mortel. »

L’aspect moral n’est pas à négliger.

Dans nos sociétés, le travail est en soi une valeur morale. Ainsi, quiconque refuserait de consacrer le plus clair de son temps à une discipline de travail intense, peu importe qu’elle soit inutile, mérite d’être privé de tout moyen d’existence.

Les conséquences sont multiples.

Cette situation engendre de la rage. Et, fait étonnant, cette rage, dans nos sociétés, est redirigée vers ceux dont l’activité a un sens véritable. Ceux qui exercent un métier utile. Cette redirection se manifeste selon la règle suivante : « Plus un travail bénéficie clairement aux autres, moins il est rémunéré. »

Comment Greaber définit un job à la con ?

« Un job à la con est une forme d’emploi rémunéré qui est si totalement inutile, superflue ou néfaste que même le salarié ne parvient pas à justifier son existence, bien qu’il se sente obligé, pour honorer les termes de son contrat, de faire croire qu’il n’en est rien. »

Une étude américaine réalisée en 2016, illustre à quel point en un an seulement, de 2015 à 2016, les activités que le travailleur américain consacré au cœur de son travail, est passé de 46% à 39%.

Alors, à quoi le travailleur américain occupe-t-il son temps si ce n’est pour le cœur de son travail ?

đźš© 16% de son temps : e-mails

🚩 11% : réunions utiles et/ou productives

🚩 11% : tâches administratives

🚩 10% : réunions inutiles

🚩 8% : interruptions pour accomplir des tâches inutiles

đźš© 5% : tout le reste

S’interroger sur l’utilité ou l’inutilité de son job peut tout naturellement pousser plusieurs à vouloir en changer. Mais pour ce, il est impératif de s’interroger sur le sens de sa vie.

Changer d'emploi ou d'activités est possible !

Mais peu importe le changement, ce qui importe avant de changer, c'est de s'offrir le temps nécessaire pour mieux se connaître et se doter d'outils pour prendre des décisions éclairées pour soi.

Références :

Graeber, David. Bullshit jobs. Les liens qui libèrent, 2018.

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đźš©Changer ! Oui, mais comment ?