🔎 Dans la peau de Columbo

Qui ne connaît pas l’inspecteur Colombo, le commissaire Maigret, ou encore le détective Sherlock Holmes ? Leur popularité tient à leur capacité à résoudre une enquête qui souvent, à première vue, s’avère complexe.

Apprenez à devenir un bon enquêteur !

🔎 Dans la peau de Columbo par Sylvie Gendreau, le blog du nouveau leadership de la Nouvelle École de Créativité

🔎 Dans la peau de Columbo par Sylvie Gendreau, le blog du nouveau leadership de la Nouvelle École de Créativité

Appliquer les méthodes
des meilleurs enquêteurs

Une enquête criminelle est complexe. L’énigme consiste à résoudre le plus rapidement possible de multiples problèmes, souvent de nature différente.

Un bon détective est trop souvent dépeint comme un misanthrope doté de capacités cognitives hors-norme et possédant des dons qui s’apparentent à de la clairvoyance.

En réalité, il n’en est rien. Un bon détective met en application une approche analytique cadrée et systématique. Cette méthode est d’ailleurs enseignée comme telle à tous ceux et celles qui se destinent à exercer le métier de détective.

Une autre idée fausse consiste à prétendre que cette méthode ne porte ses fruits que dans le contexte d’une enquête criminelle. Rien de plus faux. Apprendre à penser comme un détective vous permet de prendre de meilleures décisions, et pourquoi pas, d’être plus créatif.

Avant d’aborder ce en quoi consiste une bonne enquête, considérons d’abord la mauvaise attitude, celle que nous adoptons généralement face à un problème. L’attitude que le psychologue Daniel Kahneman décrit en utilisant l’acronyme anglais WYSIATI (what you see is all there is).

La vérité se résume à ce qui est devant vous. Rien de plus faux. Car nous avons tendance à porter un jugement en fonction de l’information disponible, même si celle-ci est incomplète. Plus encore, nous recherchons tout naturellement des éléments additionnels qui viendraient consolider ce jugement. Ce mode opératoire est trop souvent basé sur des données intuitives : le faciès, la tenue vestimentaire, le look.

Mais alors quelles lignes directrices faudrait-il suivre pour mener une bonne enquête. Ivar Fahsing, inspecteur chef de la police norvégienne et professeur propose les étapes suivantes :

🔎 1. Éviter de porter un jugement hâtif. Déterminer d’abord ce que vous savez véritablement.

Trois principes de base :

➜ Ne prenez rien pour acquis.

➜ Demeurez sceptique.

➜ Prenez le temps de tout vérifier.

C’est ce qui fait la force de Sherlock Holmes. Le plus difficile, c’est de faire obstacle à notre tendance à juger en fonction des apparences, et à vouloir renforcer une hypothèse boiteuse dans le but de conforter ce jugement le plus rapidement possible.

🔎 2. Énumérer toutes les explications possibles.

Une autre qualité de Sherlock Holmes qui a contribué à sa réputation est sa capacité à réfléchir selon ce qu’on appelle l’abduction. L’abduction est un type de raisonnement qui consiste à formuler la meilleure explication possible en se basant sur un ensemble de données de faits observables.

Un exemple d'abduction est le diagnostic qu’un médecin pose sur l’état d’un patient en se basant sur une série de symptômes. Un bon médecin ne conclut pas immédiatement. Il analysera d’abord plusieurs alternatives et choisira finalement celle qui correspondra le mieux aux analyses.

Ivar Fahsing suggère de dresser une liste de tous les scénarios possibles, pour ensuite déterminer les données dont vous aurez besoin pour tester ces scénarios.

🔎 3. Tester les différentes explications possibles afin de réduire le champ d’investigation.

Sept étapes :

✔️ Cueillette de données.

✔️ Vérification des faits.

✔️ Établir les connexions entre les données et les faits.

✔️ Retenir ou éliminer différents scénarios.

✔️ Identifier les données cruciales qui seront nécessaires pour consolider les scénarios les plus vraisemblables.

✔️ Si nécessaire, consulter un expert en qui vous avez confiance pour élucider une situation.

✔️. Dessiner une carte mentale.

Une carte mentale décrivant les différentes hypothèses vous permettra d’en éliminer certaines et de vous concentrer sur celles qui sont les plus plausibles. À chaque fois qu’une hypothèse est mise de côté, vous devez être en mesure d’expliquer les raisons objectives qui vous ont poussé à l’éliminer.

🔎 4. Ayez recours à un avocat du diable.

Sherlock Holmes avait toujours son avocat du diable à portée de main : le docteur Watson. L’ouverture d’esprit mais en même temps l’esprit critique de Watson permettait à Holmes de revisiter certains éléments d’une enquête qu’il avait négligée ou mal compris.

Ça y est ! Vous avez les méthodes. Que diriez-vous maintenant d’appliquer cela à votre vie, pour comprendre ce qui vous est arrivé jusqu’à ce jour, et prendre de bien meilleures décisions à l’avenir. C’est ce que nous faisons dans le programme Ma vie telle que je l’imagine.

Référence

Fishing, Ivar. How to think like a detective. Psyche.co. 2021.

Précédent
Précédent

🔎 Suis-je authentique ?

Suivant
Suivant

🚩 Méfiez-vous des titres ronflants