❤️ Amour & Motivation

Comprendre de ce qui relie l’amour, la curiosité et la motivation pour vaincre la procrastination.

❤️ Amour & Motivation par Sylvie Gendreau, le blog du Nouveau leadership

❤️ Amour & Motivation par Sylvie Gendreau, le blog du Nouveau leadership

Pourquoi nous manquons de volonté ?

Dans le premier billet de cette série sur une vie productive, Êtes-vous ditrait.e ?, nous avons vu que VOULOIR est intrinsèque à la nature humaine. Impossible d’y échapper.

Même si nous n’avons pas besoin d’une chose ou si cette chose n’est pas bonne pour nous, il y a une zone dans notre cerveau qui nous fait agir, appelons cette zone, VOULOIR. En d’autres mots, il s’agit d’une force en nous qui peut nous pousser, envers et contre nous, vers cette chose convoitée sans que nous soyons capables d’y résister.

Voilà pourquoi il est facile pour les experts en marketing de trouver comment créer la dépendance envers leurs produits : alcool, cigarettes, sucreries, les consommateurs se laissent prendre facilement dans les filets, même s’ils savent que c’est à leur détriment.

Comment expliquer nos dépendances ?

On sait que c’est mauvais, mais on le fait quand même en se disant demain j’arrête. Rationnellement, il serait logique de simplement cesser la consommation ou le comportement qui nous cause du tort. Mais cela serait faire fi de notre puissant désir de désirer.

L’anthropologue et philosophe français, René Girard nous a ouvert les yeux sur le désir qui nous pousse à imiter ceux et celles qui nous entourent. Le mimétisme explique nos façons d’apprendre en reproduisant les comportements de nos parents lorsque nous sommes enfants, mais également nos amis, nos collègues. Nous finissons par ressembler aux personnes que nous fréquentons souvent. On constate également la puissance du mimétisme sur les réseaux sociaux.

Combien de personnes se réveillent un jour dans une carrière qui ne leur correspond pas. Ces personnes ont été poussées par ce ‘VOULOIR’ provoqué par l’élan de suivre les autres, de faire comme ses amis, ses collègues, sa famille.

Le paradoxe de choix

Dans un monde où les possibilités sont nombreuses, choisir est un vrai paradoxe. S’apercevoir qu’on a fait un mauvais choix peut être déroutant comme en témoigne Luke Burgis dans son ouvrage Wanting.

Mais oublions la source de nos désirs pour le moment, concentrons-nous sur ce qui se produit dans notre cerveau lorsque nous aimons.

L’anthropologue Helen Fisher, explique que la zone du cerveau responsable de nos comportements en amour est la même que celle de notre curiosité et de notre motivation, et même d’un ‘high’ sous l’effet de la cocaïne.

Pourquoi nous aimons comme nous aimons ?


Le Dr Fisher a étudié les cerveaux de personnes amoureuses.

Je commence par la bonne nouvelle :

Lorsqu’on est amoureux d’une personne, une région spécifique du cerveau est activée. Elle a pu confirmer que l’on peut aimer avec autant d’ardeur après 20, 30, 40 ans de vie commune, les résultats des analyses IRM montrent bien l’effet de l’amour sur le cerveau. Bienheureux les amoureux qui s’aiment d’un amour réciproque.

Parmi ses nombreuses recherches, elle a obtenu des données de millions de personnes. Elle a constaté que l’amour est un sentiment incontrôlable. Des personnes interrogées, 98 % ont déjà rompu avec une personne qui était très amoureuse d’elles ou elles ont été quittées par une personne dont elles étaient très amoureuses.

Le plus étonnant ?

Même après la rupture, la personne continue à désirer l’autre (même si elle sait que l’autre personne ne l’aime pas) avec intensité.

Pourquoi ?

L’amour romantique envers une personne est une obsession !

Photo : Gemma Chua Tran ❤️ Amour & Motivation  par Sylvie Gendreau, le blog du Nouveau leadership

Photo : Gemma Chua Tran ❤️ Amour & Motivation par Sylvie Gendreau, le blog du Nouveau leadership

Il n’est pas étonnant que les chansons d’amour soient souvent tristes. L’amour romantique est une obsession, une dépendance ! L’absence de l’être aimé fait naître de l’anxiété, on pense à lui constamment, on s’inquiète…

Lorsque nous avons très envie d’une personne ou d’une chose, nous sommes poussés par ce déclencheur interne du cerveau qui active cette zone ‘VOULOIR’.

Voilà pourquoi nous ne faisons pas toujours ce qui est le mieux pour nous ou que nous nous laissons déranger lorsque nous avons un travail important à accomplir, c’est la même zone qui est activée. Si vous êtes dépendant des réseaux sociaux ou obsédé par votre téléphone… vous avez identifié le coupable !

Deux transmetteurs activés dans le cerveau

🚩 Le premier transmetteur, c’est cette zone qui active l’action de ‘VOULOIR’ (à tout prix) comme je viens de l’expliquer.

🚩 Le deuxième transmetteur, c’est une zone qui active le sentiment de ‘PLAISIR’ (ce qui nous plaît), nos préférences.

Les animaux ne s’accouplent pas avec n’importe quel autre animal. Ils ont leurs préférés. Nir Eyal cite une étude où des chercheurs ont analysé le comportement de rats en laboratoire. Les chercheurs ont retiré la zone du cerveau associé au ‘VOULOIR’.

Lorsque cette zone est absente, les rats ne s’accouplaient pas. La zone ‘PLAISIR’ n’avait pas assez de force pour les pousser à l’action.

Il y a encore énormément de mystères à explorer sur le cerveau et l’amour, mais ce que les chercheurs constatent, c’est que tous les êtres humains, peu importe les époques et les pays, expérimentent ces mêmes sentiments lorsqu’ils sont amoureux, curieux ou motivés.

Comprendre cela est très important pour identifier pourquoi nous faisons parfois des choses contre notre gré ! Si nous ne nous méfions pas, nous pouvons vite devenir obsédés, et ce, à tout âge.

Manger du sucre lorsqu’on sait que c’est mauvais pour la santé. Continuer à être obsédé par une personne, qui ne nous aime pas, etc.

Les déclencheurs internes pour AGIR

Nir Eyal présente les quatre principaux déclencheurs internes qui nous font agir :

🚩 L’ennui
Nous aimons mieux agir que penser. Les périodes d’introspection peuvent être très inconfortables, car elles exigent que nous restions concentrer sur une chose spécifique, soi-même, pour voir ce que parfois nous évitons depuis plusieurs années ! L’ennui pousse à agir pour s’éloigner du malaise provoqué par une réflexion intense.

🚩 Les biais cognitifs négatifs
Notre cerveau est programmé pour se focaliser sur le négatif, et cela fait souvent agir : la peur du danger, la révolte contre une situation inacceptable, etc.

Notre cerveau observe et se souvient davantage et plus longtemps des aspects négatifs. Nos biais cognitifs négatifs sont plus anciens et plus profonds. Nos ancêtres n’avaient pas envie d’être dévorés par des animaux sauvages. Ils étaient aux aguets. Les biais négatifs permettent d’inventer des solutions pour résoudre des problèmes graves.

🚩 La rumination
Lorsque notre interprétation de certains événements négatifs tourne en boucle dans notre tête, nous devenons obsédés et incapables de penser à autre chose. La rumination n’est pas toujours néfaste. En repensant encore et encore à une situation, on peut apporter des correctifs pour que cette situation ne se reproduise plus.

🚩 L’adaptation hédoniste
Nous avons besoin de prendre des pauses pour relâcher la pression lorsqu’une situation est exigeante ou que nous devons rester concentrer pendant une longue période.

Revenons à la souffrance provoquée par l’amour romantique. La personne qui souhaite absolument revoir la personne qui ne l’aime pas en retour, n’agit pas ainsi par plaisir, mais pour soulager la souffrance qu’elle ressent en l’absence de cette personne.

Si les films d’horreur ont du succès, c’est parce qu’ils permettent de ressentir un soulagement lorsque le film ou le livre est terminé et qu’on revient dans le confort douillet de sa maison où il n’y a ni monstres ni vampires, nous sommes soulagés. C’est la recherche de ce sentiment qui nous pousse à ‘VOULOIR’ vivre des expériences qui stimulent une certaine peur. C’est ce qui explique également que les médias font davantage fortune avec de mauvaises nouvelles.

Réfléchissez à vos déclencheurs internes.

Y a-t-il des événements aujourd’hui qui ont activé un de ces déclencheurs et qui vous ont poussé à l’action ?

En identifiant vos déclencheurs internes, vous comprendrez mieux pourquoi vous procrastinez ou pourquoi vous vous laissez distraire trop souvent pendant la journée. Dans le prochain billet, il sera question des déclencheurs externes et de comment reprendre le contrôle sur soi et sur sa vie.

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