Changez votre réalité en programmant votre cerveau

La réalité « objective » indépendante existe-t-elle ?

Qu’est-ce que la réalité (pour vous) ? - par Sylvie Gendreau

Qu’est-ce que la réalité (pour vous) ? - par Sylvie Gendreau

Les neurosciences nous ont démontré que notre perception de la réalité est biaisée. Nous filtrons ce que nous percevons en fonction de nos expériences, de nos souvenirs et nos intentions. 

Notre cerveau pèse un peu plus d’un kilo, mais il consomme 20% de notre énergie quotidienne. Par souci d’économie d’énergie, il est normal qu’il cherche constamment à emprunter des raccourcis. Lorsqu’il visualise un objet, par exemple, il fixe très rapidement son attention sur une image, se contente d’enregistrer un stimuli visuel sommaire et « comble » le reste de la représentation à partir de l’information qu’il a déjà en mémoire. La représentation visuelle est ainsi un processus inconscient de déduction et de remplissage, une approximation de la réalité. 

Étant donné sa plasticité, notre cerveau se transforme constamment selon nos expériences. Certains réseaux neuronaux se renforcent, d’autres s’atrophient par manque de pratique. Ce sont ces réseaux qui sont à la base de notre subjectivité, de nos souvenirs, de notre perception du monde qui nous entoure. 

Puisque c’est notre cerveau qui construit « notre » réalité visuelle, aurions-nous aussi tendance à construire d’autres types de réalité ? L’image jointe est une illustration des différences d’interprétation que peut provoquer une image. S’agit-il d’un oiseau ou d’un lapin ?

Notre cerveau ne se contente pas de construire une réalité visuelle, il fabrique aussi tout un monde d’opinions, d’idées différentes. Le fait de comprendre comment notre cerveau perçoit la réalité devrait nous rendre plus tolérant face à l’opinion d’autrui. Comprendre comment nos expériences façonnent la manière dont nous percevons le monde pourrait nous permettre de converser plus ouvertement avec ceux qui ne partagent pas les mêmes points de vue que les nôtres. 

Finalement, il serait peut-être salutaire de se rappeler que l’on peut être prisonnier de notre propre réalité. Nos penchants, la façon dont nous déformons la réalité, nous empêchent parfois de prendre la pleine mesure d’une situation, exagèrent l’aspect négatif d’un événement et nous voilent les perspectives de solutions.   

Comme je l’enseigne dans l’atelier Attitudes pour prendre de l’Altitude, méditer tous les jours est une hygiène interne importante pour revisiter nos perceptions de la réalité.

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