De la distorsion à la curiosité 💢
Quel est la dernière fois où vous avez été irrité par un article, une procédure ou une publicité ?
Mis à jour en 2025
De la distorsion à la réalité par Sylvie Gendreau, le blog du Nouveau Leadership, la Nouvelle École de Créativité
Pourquoi nous critiquons tant
L’irritation instantanée face aux erreurs des autres
La dernière fois que vous vous êtes dit : « C'est tellement stupide, qui a pu concevoir ou écrire une telle chose ? »
Ou que vous vous êtes énervé parce que vous n'aviez pas accès assez rapidement à un service ?
Nous passons notre vie à critiquer les entreprises et les gens (c'est le cas de 99 % d’entre nous, y compris moi-même).
Le réflexe de juger avant de comprendre
Pourtant, si on essayait de comprendre pourquoi les personnes et les entreprises font ce qu'elles font, nous pourrions acquérir de nouvelles compétences.
Basculer de la critique à la curiosité
Au lieu de les dénigrer, si nous pouvions nous dire : « Que savent-ils que j'ignore ? » C’est un puissant déclencheur de réussite.
L’exemple de l’étudiant coachable
J'ai apprécié le commentaire d'un de mes étudiants aujourd'hui.
Se poser la bonne question
Il s'agit d'un ingénieur inventif. Il est intelligent et il le sait. Il m'a écrit, mon plus grand souci, c'est que j'ignore mes angles morts.
« Comment savoir si je suis « coachable » et «teachable » ? Je crains de passer à côté d'un enseignement important à cause de mon état d'esprit. »
Passer de l’autocritique à l’auto-questionnement
J'ai trouvé cela formidable, car il répondait à la même question que j'ai posée à tout le groupe. Les autres se sont plaints de leurs problèmes, mais sans jamais se mettre, eux-mêmes, en cause.
L’impact sur votre ouverture d’esprit et votre agilité
Leurs difficultés sont dues aux autres, aux règles, aux procédures... (ils ont répondu comme 99 % d'entre nous répondraient). Il a été le premier à formuler la difficulté par rapport à lui-même. Il s'est penché sur un facteur interne avant de se focaliser sur les facteurs externes.
Il est facile de se plaindre ou de se moquer de ceux qui ne font pas les choses comme nous les aurions faites. Nous faisons TOUS ça.
Et quand nous critiquons, nous sommes souvent péremptoires, tellement sûrs de nous !
Comment repérer et corriger ses propres angles morts
Cet été, j'ai écrit une série sur le storytelling. Les textes sont très diversifiés. Il y a eu plusieurs commentaires et réactions, positives pour la plupart. Mais certaines personnes ont eu des réactions épidermiques à l'expression storytelling parce que le marketing s'est approprié de ce terme depuis quelques années.
Ils ont raison, les bons conteurs, comme nos grands-mères et grands-pères, ne suivaient aucunes techniques. Et c'est bien là tout l'intérêt. Techniques ou non, nous racontons tous des histoires ! Consciemment ou non. Nous sommes nos histoires.
Et ce qui est encore plus intriguant, c'est que nous réagissons tous à certaines histoires. Des écrivains et cinéastes peuvent essayer de casser les codes, mais nous vibrons tous lorsqu'il y a une question en suspens... on veut savoir ce qui va arriver au personnage, réussira-t-il sa quête, trouvera-t-il l'amour, vaincra-t-il le danger ? Sans questions, sans rebondissements, il n'y a pas d'histoires.
D’ailleurs, c’est ce qui a construit notre monde, nous relie, nous divise selon les croyances que nous avons tous les uns les autres.
Le rôle du storytelling dans la compréhension
Mais pourquoi s'énerver à l'idée de comprendre comment les histoires sont conçues ? Comment elles nous impactent ?
Une histoire aide à comprendre et à retenir les leçons
Ne pas le savoir n'empêchera pas les histoires d'être conçues. Ne pas savoir va simplement nous garder dans l'ignorance de ce que d'autres connaissent.
Identifier les mécanismes narratifs pour y circuler en confiance
Pourquoi en vouloir à celles et ceux qui utilisent les techniques de storytelling pour communiquer ? Pourquoi ne pas les apprendre également et, à tout le moins, essayer d'être plus conscient des rouages utilisés par ceux qui tentent de nous faire croire à leurs histoires ?
Cet exemple illustre l'attitude que nous sommes TOUS portés à adopter lorsque les choses ne sont pas comme nous les pensons.
Si on essayait davantage de comprendre pourquoi les personnes et les entreprises font ce qu'elles font, on élargirait nos points de vue et aiguiserait notre sens critique.
De la disparition à la curiosité.
J'écris cela, mais je suis la première à critiquer rapidement. J'essaie de faire un effort, mais parfois c'est plus fort que moi. Pourtant, je suis consciente que le déclencheur à succès est à l'opposé de cette posture. J'essaie de m'améliorer en posant la question pourquoi cela se déroule-t-il ainsi, mais également qui est celle ou celui qui a conçu cette chose qui me semble stupide ? Que sait-il ou que sait-elle que j'ignore ? La leçon ne vient pas toujours d'où on l'attend.
Pourquoi les techniciens du marketing utilisent ce terme
J’ai conçu un cours pour créer sa marque parce que je pense que toute personne devrait réfléchir à son histoire et à sa façon de la présenter si elle est (ou aspire à le devenir) une créatrice de contenus, d'un service ou d'un produit.
Je pense que c'est quelque chose qui ne se délègue pas. Chacun doit concevoir sa propre histoire... et cela même si on est à l'emploi d'une entreprise. La tendance est déjà amorcée, une histoire peut même remplacer le CV traditionnel y compris dans les académies.
Et je vous rassure, il est beaucoup plus agréable de concevoir son histoire et créer sa marque que de rédiger son cv.
Comment cultiver la curiosité au quotidien
→ Écouter avec empathie
→ Poser systématiquement la question « Pourquoi ? »
→ Expérimenter en petit comité (club de lecture, atelier…)
Abandonnez la posture péremptoire : à chaque fois que vous êtes tenté de critiquer, invitez la curiosité. Demandez-vous « Que sais-je que j’ignore ? » et transformez chaque irritation en opportunité d’apprendre et de renforcer vos liens.
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