Comment prévenir l'anxiété ?

Comment notre cerveau réagit-il face à une menace ?

Comment prévenir l'anxiété ? - par Sylvie Gendreau

Comment prévenir l'anxiété ? - par Sylvie Gendreau

Par les temps qui courent, l’anxiété nous guette et parfois nous gagne.

Que se passe-t-il alors ? Comment l’anxiété s’installe-t-elle ? Et tout d’abord qu’est-ce que l’anxiété ?

Les troubles reliés à l’anxiété sont parmi les plus fréquents et les plus coûteux dans la panoplie des désordres mentaux. 

Les troubles anxieux* sont nombreux et ils partagent tous un dénominateur commun : l’émergence d’une peur plus ou moins intense qui provoque des perturbations dans nos comportements.

La peur peut être définie comme une réponse émotionnelle face à une menace imminente, que cette menace se manifeste, ou pas, dans la réalité. L’anxiété, quant à elle, se réfère à l’anticipation d’une menace. 

Une peur déclenche un comportement « automatique » qui peut se matérialiser de différentes façons : schémas conceptuels de la menace à laquelle on fait face, combat ou fuite. 

L’anxiété est plutôt reliée à une tension musculaire soutenue, à une attitude de vigilance en prévision d’un danger éventuel, et à des comportement d’évitement. 

Les troubles anxieux peuvent dégénérés en phobies. Une phobie se caractérise par une peur incontrôlable et prononcée déclenchée par une situation spécifique. 

Il existe plusieurs types de phobies. Les phobies spécifiques face à un objet ou une situation donnés : araignées, peur des hauteurs. Les phobies sociales : les peurs et l’anxiété suscités par des situations dans lesquelles un individu est confronté à la critique : réunions, prises de paroles en public. Et les phobies agoraphobes déclenchées lorsque les situations suivantes se présentent : 

1. Confinement : prendre le métro ; être enfermé dans une pièce ; coincé au milieu d’une foule, etc. 

2. Urgence : un événement nécessitant une intervention urgente, mais aucun secours n’est en vue : crise cardiaque, attaque dans un lieu isolé. 

Dans chacune de ses situations, la menace est appréhendée, mais elle ne se manifeste pas comme telle. Aucun signe extérieur, aucun événement déclencheur ne se produit en réalité. La peur et l’anxiété se matérialisent en soi, à l’intérieur du corps. 

Les attaque de panique se caractérisent par une poussée de peur intense et subite qui atteint un pic en quelques minutes seulement. Un période durant laquelle une kyrielle de symptômes font leur apparition : cardiaques, respiratoires, cognitifs. 

Si de telles attaques persistent et si une peur graduelle s’installe et que de telles attaques se reproduisent, une phobie risque de se développer. 

Et si ces peurs contaminent d’autres champs de la vie quotidienne, un débordement qui affecterait, par exemple, la santé, la situation financière, la performance au travail, alors un trouble anxieux généralisé risque de s’installer. De tels troubles sont difficiles à contrôler. Ils provoquent de l’irritabilité, de la fébrilité ou encore des tensions musculaires. 

Lorsqu’un individu sait faire face à une situation anxiogène, son cerveau et son corps sont à la fois à l’oeuvre, ce qui lui permet d’adopter des comportements adaptatifs qui lui permettent, du mieux qu’il le peut, de faire face à différentes menaces. 

Il est important en temps de crise de ne pas sur-activer ce processus d’encodage pour ne pas provoquer des comportements qui engendreraient éventuellement à des phobies anxieuses. 

D’où l’importance de prendre le temps, quotidiennement, de relaxer et de se recentrer.

Pour éviter que l’anxiété vous gagne… faites de la prévention…

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