Aimez-vous paresser ?

Notre petit jeu se poursuit… les deux mots du jours : PARESSE ET VITESSE.

Aimez-vous paresser ? - par Sylvie Gendreau

Aimez-vous paresser ? - par Sylvie Gendreau

Je n’aime pas les vacances organisées (trop) longtemps d’avance.

J’adore la spontanéité. Mais la plupart du temps... il faut prévoir, je sais bien.

Il m’est arrivé de partir à Venise sur un coup de tête.

Le décider en soirée un jeudi et y être le vendredi.

Tous ceux et celles qui ont la chance de pouvoir prendre des décisions à la dernière minute et d’aller à la rencontre de leurs désirs ont de la chance.

Mais on peut s’offrir cela sans changer de pays, on peut décider de bifurquer pour faire une plus belle promenade, on peut décider d’être paresseux et de profiter pleinement de moments d’oisiveté.

Le plus beau livre que j’ai lu sur ce thème c’est le livre d’Hermann Hesse, L’art de l’oisiveté.

Une belle lecture de vacances pour ceux et celles qui aspirent à créer davantage :

« Nous ne devons pas nous contenter de trouver la nature féconde et utile. » écrit Hesse, « Nous devons aussi voir qu’elle est belle, et plus encore, qu’elle est insondable, qu’elle est au-delà du beau et du laid. Nous ne devons pas juger, mais regarder, comprendre, nous laisser envahir par ce que nous voyons et le faire nôtre. Le spectacle de la forêt, d’une prairie automnale, d’un glacier ou d’un champ de blé blond doit pénétrer toute note sensibilité et répandre en nous la vie, la force, l’esprit, le sens et la valeur. Cheminer à pied à travers un paysage doit favoriser l’expression de ce qui est le plus élevé en nous… »

Voilà ce qu’évoque pour moi la paresse… le temps lent, le temps calme qui s’écoule et nous permet d’être pleinement présent à tout ce qui nous entoure.

Reprendre un rythme rapide ensuite est merveilleux.

À nouveau ressourcés et pleins d’énergie… on peut accélérer la cadence et être plus à l’écoute des autres… ce qui est plus difficile lorsque nous ne prenons jamais de pauses de silence.

J’aime cette alternance entre le lent et le vite.

C'est probablement la raison pour laquelle je n'aime pas être bousculée pendant les vacances.

Être paresseux et en jouir pleinement avant de redevenir productif et rapide.

Suivre le programme Ma vie telle que je l’imagine est l’équivalent de ce que je viens de décrire… on se laisse glisser en soi, on regarde sa vie à vol d’oiseau, les événements se teintent d'une autre couleur, nos relations également, on se permet de paresser pour revenir pleins d’énergie à une vie plus active et rapide ensuite.

Un voile s’est levé et on avance avec plus de clarté et de confiance lorsqu'on émerge de cette lente immersion en soi.

Si vous souhaitez aller plus loin sur le thème de la rêverie, je pense que vous aimerez la chronique de cette semaine, Ne vous empêchez pas de Rêvasser.

Et comme toujours cette semaine...

Que vous évoquent les mots Paresse | Vitesse ?

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