Ces conversations sans fin avec votre petite voix intérieure ⚔

Sylvie Gendreau, experte en compétences psychosociales, est la fondatrice des Cahiers de l’imaginaire et la co-fondatrice de La Nouvelle École de Créativité.

Nous avons tous en nous une petite voix qui se manifeste souvent de manière importune et qui ne semble ne jamais devoir se taire.

Ces conversations sans fin avec votre petite voix intérieure ⚔ par Sylvie Gendreau, le blog Être en forme de la Nouvelle École de Créativité

Ces conversations sans fin avec votre petite voix intérieure ⚔ par Sylvie Gendreau, le blog Être en forme de la Nouvelle École de Créativité

Chut, tais toi donc !

Ethan Kross, un psychologue américain, consacre sa vie à l’étude de cette conversation silencieuse avec nous-mêmes.

Cette petite voix a le pouvoir de modeler nos attitudes et nos comportements et de contribuer ainsi à notre bien-être ou à notre mal-être.

Nous sommes tous confrontés à des échanges avec cette petite voix qui ne sont pas tous constructifs.

Cette petite voix devient parfois insistante, elle roule en boucle les mêmes pensées et, parfois, provoque en nous de très fortes réactions face à certains événements : anxiété, panique, etc.

Ethan Kross est psychologue. Il dirige le laboratoire du contrôle de soi (Self Control) de l’université du Michigan. Il a consacré la majorité de sa carrière à l’étude de cette conversation silencieuse que nous avons avec nous-mêmes.

Dans quel clan êtes-vous ?

Kross a rapidement constaté qu’il existe deux catégories de répondants face à cette voix.

🚩 Ceux qui savent tirer avantage de cette conversation silencieuse.

🚩 Et ceux, au contraire, qui en pâtissent.

Il ne s’agit pas pour Kross de proposer une solution miracle pour ceux qui sont aux prises avec une voix intérieure un peu trop forte. Il serait utopique de croire qu’il est possible de la réduire au silence. En revanche, parvenir à lui faire baisser le ton est à la portée de tous.

L’imagerie par résonance magnétique de certaines zones du cerveau démontre qu’une introspection trop intense peut, de manière significative, avoir des répercussions négatives, tant du point de vue physique qu’émotionnel.

Donner libre cours à notre voix intérieure dans un soliloque introspectif peut déclencher une verbalisation mentale en boucle des mêmes pensées.

La solution consiste à maintenir une certaine distance. Cela ne veut pas dire d’éviter ou de tenter de supprimer cette conversation. Déjà, ceux qui sont en mesure de calmer cette voix, se sentent mieux.

4 000 mots par minute, c’est énorme !

Imaginez, nous nous parlons à nous-mêmes à un rythme équivalent à 4000 mots par minute. Une telle charge mentale peut s’avérer épuisante à la longue.

Si nous laissons ce dialogue intérieur prendre toute la place, il peut avoir un effet paralysant en empêchant des pensées plus constructives de se manifester.

Certains individus sont plus sensibles que d’autres à cette voix intérieure. Différents facteurs, génétiques ou environnementaux, peuvent y contribuer.

« Nos pensées ne nous sauveront pas de nous-mêmes » conclut Kross. C’est à nous de développer des pratiques afin de diminuer le volume sonore de notre voix intérieure.

Référence :

Cooke, Rachel. Why your most important relationship is with your inner voice. The Guardian, January 2021.

4000 mots à la minute

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