Aimer la vie đź’›

Ce qui me rĂ©jouit le plus quand je lis vos retours, c'est la notion de bien-ĂŞtre que vous associez Ă  la lettre matinale.

Aimer la vie par Sylvie Gendreau

Aimer la vie par Sylvie Gendreau

Certains se sont abonnĂ©s par curiositĂ© ou par nĂ©cessitĂ© professionnelle... ont pensĂ© arrĂŞter... mais aujourd'hui, cette habitude est devenue un plaisir qu'ils associent Ă  leur mieux-ĂŞtre.

Certains ont remplacé leur adresse pro par leur adresse perso pour être certains de ne manquer aucun message.

D'autres, se réservent du temps, pour en lire plusieurs en même temps... d'autres pour les relire à plusieurs reprises.

D'autres encore voient la lettre comme une thĂ©rapie. Il y a quelques semaines, Jacques m'Ă©crivait : Â« Vous ne pouvez pas imaginer comme je m’amuse...! J’en pleure...! Je suis vraiment comme chez le psy... ! J’adore...​ »

Et, comme toujours, Alain exprime sa gentillesse : Â« Toi, tu nous Ă©cris et nous, nous te lisons chaque jour ! Elle est lĂ  la magie ! Dans la relation que toi tu installes !  Merci d’être dans ma vie, dans nos vies ! Ton propos ce matin est empreint de l’énergie du feu ! Ce sera aussi la mienne aujourd’hui avec une vingtaine de gestionnaires qui souhaitent ardemment dĂ©velopper un esprit positif au travail ! »

Je suis une convivialiste. Au dĂ©but de la crĂ©ation de ce mouvement, il y a eu des discussions enflammĂ©es portant sur le nom. Edgar Morin militait pour une sociĂ©tĂ© du mieux vivre ensemble, mais finalement, c'est l'expression proposĂ©e par Alain Cailler, convivialisme, qui a Ă©tĂ© retenue.

Les principes qui unissent les convivialistes sont merveilleux. Mais les plus grandes difficultés, au moment où j'étais en France, c'était de créer un mouvement hors des livres et des articles, un mouvement dans la rue qui toucherait un large public. Pour un mouvement constitué d'intellectuels dont la mission est d'écrire la théorie d'une société du mieux vivre ensemble, c'est difficile d'incarner à la fois la théorie et l'action. Et nous n'avions pas de budgets.

En lisant vos messages, je me dis que ce que nous expérimentons, dans notre conversation quotidienne, est une microsociété du mieux vivre ensemble.

Cela me ramène au thème de cette semaine : L'ANTICIPATION.

Charles m'a tendu une perche tout naturellement...  je n'aurais pu imaginer meilleure transition. Il Ă©crit : Â« Je rebondis sur votre dernière phrase : Il faut aimer nos problèmes, ils sont notre chance pour nous surpasser et nous Ă©tonner nous-mĂŞmes. Pendant des annĂ©es lorsqu'un problème professionnel arrivait, je relevais le dĂ©fi avec plaisir. Ă€ chaque fois, je suis sorti grandi, mĂŞme des Ă©checs. Je crois bien que les Ă©checs m'ont fait grandir encore plus. Mais aujourd'hui, je fais beaucoup pour anticiper les problèmes avant qu'ils n'arrivent. Du moins quand je les vois arriver, car la gestion des imprĂ©vus ça fait quand mĂŞme partie de mon quotidien. Chaque matin. je savoure quand mĂŞme Ă  l'avance cet imprĂ©vu qui devrait arriver. »

C'est une des compĂ©tences les plus importantes : apprendre Ă  anticiper les problèmes, j'en ai dĂ©jĂ  parlĂ©... et ce sera un des thèmes principaux de cette semaine.

Je vous ai parlĂ© de rĂ©putation après avoir entendu un de mes coachs, Ramit Sethi (l'auteur de I'll teach you how to be rich) nous raconter dans un de ses cours, une anecdote.

Un jour qu'il prenait un verre avec un ami, ce dernier lui a demandĂ© ce qu'il pensait de X. Ramit a rĂ©pondu avec honnĂŞtetĂ©. Ses expĂ©riences avec X avaient Ă©tĂ© plutĂ´t dĂ©cevantes. X Ă©tait arrogant et ne respectait pas toujours sa parole. Son ami lui a dit que son groupe venait de lui faire une offre pour acheter son entreprise. Trois jours plus tard, Ramit apprenait que le conseil d'administration du groupe avait dĂ©cidĂ© de retirer leur offre. X ne saura (probablement) jamais... que cette offre s'est volatilisĂ©e après un simple verre entre deux amis. »

RĂ©putation et Anticipation sont les deux cĂ´tĂ©s d'une mĂŞme mĂ©daille. On ne sait pas ce qui se trame derrière notre dos... et le monde est toujours plus petit qu'on ne l'imagine.

Je reviens Ă  nous... il y a une vraie filiation entre nous... qui dĂ©coule d'une ANTICIPATION.  Comment des personnes peuvent-elles s'aider Ă  rĂ©flĂ©chir, Ă  agir et Ă  rĂ©ussir ? Comment des personnes peuvent donner gĂ©nĂ©reusement sans perdre quoi que ce soit (mais plutĂ´t s'enrichir) ? 

Bien sûr, au départ, ce n'était qu'une expérience... (avec la crainte que cela devienne difficile de tenir... avec plusieurs projets à mener de front).

Il se trouve que cette sociĂ©tĂ© du mieux vivre qui faisait briller les yeux de mes amis intellectuels... et qui m'incitait, parfois, Ă  trĂ©pigner pour de l'action...
...aujourd'hui, sans tambour ni trompette, nous sommes en train de l'ANTICIPER ensemble cette société.

Pas pour la théoriser.
Pour la vivre.
Pour l'expérimenter.
Pour l'apprendre.

Dans le fond, nous savons que c'est l'entraide et le partage qui pourront sauver la planète. Et pour que chacun soit en mesure d'Agir, chacun doit gagner en autonomie.

ANTICIPER les problèmes avec courage... laisse plus de place Ă  des IMPRÉVUS merveilleux... 

...dans notre cas, c'est un surplus d'ÉNERGIE et de bien-être :

  • Vous quand vous me lisez (ainsi que tous ceux que je cite).

  • Moi, quand je vous lis.


Anticiper les problèmes permet d'avoir le sentiment d'ĂŞtre en contrĂ´le de sa vie. Anticiper permet de se libĂ©rer du temps de qualitĂ©... pour pouvoir se rĂ©jouir des imprĂ©vus... y compris les problèmes que nous n'avons pas vu venir.

Pourquoi  ne pas commencer par 

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