Guérir en se connectant à ses émotions !

Sylvie Gendreau, auteure, entrepreneure et professeure en compétences psychosociales, est la co-fondatrice de La Nouvelle École de créativité et des Cahiers de l’imaginaire.

Sylvie Gendreau, auteure, entrepreneure et professeure en compétences psychosociales, est la co-fondatrice de La Nouvelle École de créativité et des Cahiers de l’imaginaire.

Nous le savons : la forme mentale détermine la forme physique.

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Si vous êtes déprimé, il faut agir au plus vite.

Plusieurs approches thérapeutiques existent pour traiter les troubles dépressifs et l’anxiété. 

Un nombre croissant de patients font appel à des techniques de relaxation, de méditation et d’hypnose pour diminuer leur niveau de stress et améliorer leur bien-être. Ils s’isolent dans un lieu propice à la détente, et écoutent des enregistrements audio. Ces enregistrements sont conçus pour favoriser soit la relaxation, la méditation ou le recentrement de soi autour d’objectifs de vie que se fixe le patient pour améliorer son bien-être ou pour atteindre les buts qu’il s’est fixés. Ces séances, pour qu’elles puissent porter fruits, sont réalisées sur une base régulière et proposent parfois des exercices d’introspection exigeants. 

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Il est par conséquent normal que ces patients voient parfois ressurgir des émotions éprouvantes. Ces émotions sont l’indice de vulnérabilités propres à chaque individu : tristesse, sentiment de solitude, honte, peurs, etc. 

Les émotions que ces vulnérabilités provoquent sont difficiles à supporter, à tel point que le patient désire alors interrompre la séance. Souvent, le ressenti d’une émotion intense est l’expression d’une détresse qui cache une source plus profonde, une source qui constitue la véritable origine de la douleur émotionnelle. 

Se connecter au cœur même d’une douleur est pourtant un exercice incontournable pour comprendre le mécanisme initiateur de cette douleur, et identifier les réponses émotionnelles adaptées pour que cette couleur s’apaise et de dissipe. 

Une étude récente propose un jeu de rôle que le patient est invité à réaliser en adoptant à la fois (1) le rôle du patient, celui qui doit faire face à une douleur et qui cherche à l’éviter et (2) le rôle du déclencheur : l’élément traumatisant qui provoque ce comportement d’évitement.  

Le patient démarre alors un dialogue avec lui-même. Pour que l’exercice soit encore plus crédible, le patient dispose deux chaises, l’une en face de l’autre. La chaise du patient, et celle de l’interrupteur, c’est-à-dire celle qui incarne les éléments déclencheurs que l’on cherche à éviter et qui font remonter à la surface de fortes émotions. 

Le jeu consiste pour le patient à formuler à l’intention de l’interrupteur, le plus clairement possible ce qu’il désire, ce dont il a besoin. Et pour l’interrupteur, de demander au patient ce que lui, l’élément déclencheur, provoque en lui. 

Le jeu porte ses fruits lorsque le patient accepte d’abaisser ses défenses. Ces défenses ont été mises en place par peur que les émotions douloureuses déclenchées par un événement traumatisant ne resurgissent. 

Cet exercice, hautement dialectique, peut prendre plusieurs formes selon chaque individu. Si le nœud persiste, le patient est invité à exprimer avec encore plus de force les sentiments qu’il ressent. Souvent, une émotion en cache une autre. Rejeter violemment une situation ou un individu (niveau secondaire) peut en réalité cacher une blessure (niveau primaire). Se faire du souci par rapport à une situation donnée (niveau secondaire) peut, en réalité, camoufler un sentiment de honte (niveau primaire). 

Idéalement, ce jeu de rôle est supervisé par un thérapeute. Mais, en son absence, le patient peut se prêter à un exercice solo, en tentant de lui donner toutes les apparences du réel. En s’aidant au besoin d’une prise de notes qui retracera les éléments clés de cet auto-dialogue, des notes qu’il pourra ensuite consulter au besoin. 

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